Le Chalet de la tuile

En cette belle après midi, très ensoleillée du 16 juin, j'avais décidé de me rendre au chalet de l'Ebaudiaz, au départ du village de Bonvillard, en dessus de Sainte Hélène sur Isère.

C'est un coin que je connais parfaitement, du moins c'est ce que je pensais.

L'ascension commence par un route goudronnée, plutôt raide, et trouver son deuxième souffle n'est pas facile. La chaleur due au soleil brûlant n'aide pas la chose, mais on ne va pas se plaindre après tout ces jours de mauvais temps.

J'ai encore dans les jambes la sortie en direction du Mont Jovet, d'avant-hier, je la sens bien, elle me fait tirer la langue.

A partir du lieu dit "Le Champeney", la route se transforme peu à peu en piste. Quelques passage à gué fortement gonflés par la fonte des neiges sont à passer avec prudence.

Le risque de se faire emporter est là, et la chute ne serait pas sans dommage.

Tout au long de la montée des panneaux indiquaient les alpages et le chalet de la Tuile, je pensais que ce lieu se trouverait sur mon chemin, mais au détour d'une bifurcation il fallu faire un choix.

Le temps d'une barre de céréales pour faire le point.

Du point de vu kilométrique, c'est idem; Pour ce qui est du dénivelé, il parait plus important pour le chalet de la Tuile.

Pas grave j'ai tout mon temps. Le désire de découvrir de nouveau paysage fut le plus fort et me voilà donc en route pour les Alpages de la Tuile.

Très raide, la piste demande de puiser dans les réserves. La chaleur me fait boire souvent, et je crains que ma poche à eau ne suffise pas.

Quelques véhicules me dépassent et au bout d'une heure le chalet de la tuile se découvre enfin. La piste carrossable s'arrête ici. la suite se fait sur des chemin de randonnée.

Un arrêt sur place le temps de photographier ce lieu magique, d'admirer la vue sur la vallée et les massifs des Bauges et de la Chartreuse.

Quelques personnes attablées sur un des chalets, sont un peu surprises de voir un vélo ici.

"Pour continuer il faudra mettre les chaînes au vélo", me lance un randonneur pédestre. Aie, la neige est donc pas loin.

L'heure n'étant pas trop avancée, je ne voulu pas en rester là et je décide de poursuivre les plus hauts possible avant que la neige m'oblige à stopper.

Le GPS m'indique que quelques étangs ne sont pas loin. Je poursuit sur un chemin qui rapidement se trouve enneigé. Ne voulant pas répéter l'expérience vécue il y a deux jours, je fais attention. Mais cette fois un simple névé et le chemin revient.

Une charmante grenouille traverse devant moi. Pas du tout effrayée elle se permet de prendre la pause le temps d'un flash.

La fatigue est là et c'est sur une cinquantaine de mètres de poussage que le chemin laisse place à la neige.

Pas question de continuer cette fois. Je préfère m'arrêté au bord de cet étang marécageux et prendre un bon quart d'heure de pause au soleil plutôt que de ma faire coincer comme au Mont Jovet.

Quel endroit délicieux. Vide d'habitation, sauvage, calme....

Au final j'ai bien fait de changer d'idée en cours de route. Quelle joie découvrir de nouveaux paysages.

Inconnus et pourtant si prêt de chez soit. De multiples chemins partent d'ici et plein d'idée de parcours me viennent, notamment celle de partir de Champeney et de faire une boucle jusqu'à l'Ebaudiaz par les crêtes.....

Ce fut une rando en aller/Retour (une fois n'est pas coutume) de 30 kilomètres pour 1654 de D+.

Une question demeure : écrit-on ; la Tuile ou bien la Thuile, car selon où l'on regarde les deux façon sont écrites......