LES ALPAGES DES BAUGES

Le mont PELAT

C’est toujours dans ma quête d’élargir mon horizon que je parcourais le web afin de trouver une trace GPS intéressante. Puis soudain sur le site UTAGAWA, "les alpages des Bauges par les crêtes" . Le compte-rendu parait intéressant, bon, c’est décidé demain on essaie ça. C’est de bonne heure que nous sommes arrivés au col du Frêne. 950 mètres d’altitude, nous sommes le premier novembre, il fait 9°, c’est pas beaucoup. Nous préparons tranquillement les bikes alors que la brume matinale se lève et nous voilà partie.

Quelques centaines de mètres de sentier puis déjà un premier portage, le Goss n’est pas content, à son habitude il râle. On enchaîne sur une piste forestière au milieu des frênes. Deuxième petits problèmes, la trace GPS indique un chemin totalement clos, impossible de franchir. Pas de découragement, on fait le point sur la carte du GPS. Une possibilité de contourné cet « obstacle », il suffit de redescendre un peu par un bon petit sentier qui donne des airs d‘enduro. Impeccable on encape cette descente pour arrivée à notre chemin de secours. Une barrière franchie et c’est une longue piste forestière qui va nous conduire jusqu’au Mont PELA. Le paysage est magique, quelques clichés, la caméra tourne de façon alternative, des vaches viennent nous tenir compagnie.

C’est dur, on enchaîne les épingles avec un dénivelé positif affolant, le chemin et bien trialisant et la moindre erreur de placement des roues c‘est l‘arrêt. Je fais le point de temps en temps et quand je vois ce qu’il reste à parcourir, je n’ose même pas le dire au Goss. Au détour d’un portage on fait une petite pause le temps de photographier ce décor magnifique.

Aller, encore un effort et nous sommes presque en haut. On grimpe encore et enfin les remontées mécaniques apparaissent au sommet. A quelques mètres de l’arrivée je n’en peux plus et descend du bike. Une voie résonne : « Saccoche !! regarde !! ». Le Goss me lance cette boutade fier de ne pas avoir mis pied à terre. Un sourire, je suis fier de lui. Après plusieurs heures de grimpette ardue nous sommes enfin arrivée.

Mais au fait où sommes nous exactement ? A quelle station appartiennent ces câbles ? Ça y est nous y sommes. Un chalet, des téléskis, on fait le tour du propriétaire, mais bon sang où sommes-nous ?? Des pistes partent et arrivent à cet endroit et nous ne connaissons même pas son nom !! Incroyable !!!

Tout en grignotant nos barres de céréales on fait le point cartographique Face à un panneau d'indication.

Nous sommes en fait au dessus d’AILLON LE JEUNE. Le coin regorge de chemins et ce ne sera pas le dernière fois que nous poserons nos pneus ici, ça ne fait aucun doute. Ça nous parait invraisemblable d’être si prêt de la maison et d’ignorer l’existence de ce spot.

Le temps passe, il fait froid, on change le tee-shirt mouillé pour un bien sec. Encore une ou deux photos.

Apparemment une descente vertigineuse nous attend. Au départ prudence, on ne connait pas le coin et pas question de ce laisser surprendre par un ravin. Mais le sentier est clément, il y a même quelques petites montée, au grand désespoir du Goss. Le chalet de la CHA indique un croisement : soit nous continuons par les crêtes, soit nous attaquons le redescente sur Epernay.

Nous sommes tous deux fatigués. On ne s’attendait pas à un tel dénivelé positif, donc modestement nous redescendons. Une piste forestière plonge jusqu’au bitume. Nouveau problème : mes plaquettes arrières étaient sur la fin et cette fois plus rien. Plus de freinage possible, la manette touche le cintre. Tant pis, il ne fallait pas tenter. Ce sera dons à pieds que je terminerai ce chemin. Retour sur le macadam et quatre kilomètres de remontée nous conduisent à la voiture. Je parle beaucoup, raconte des histoires afin d’occuper l’esprit du Goss qui est éreinté.

C’est songeant à revenir que je prend le volant, mais ce ne sera pas avant l’année prochaine. Et le Goss ayant arrêté le VTT de rando, la prochaine fois, ce sera seul que je roulerai sur les Alpages des Bauges.

Depuis longtemps déjà je voulais revenir. Lucas ne faisant plus de rando, c'est en solitaire que je suis revenu sur les traces de l'une de nos plus belles sortie. Depuis mon dernier passage ici, le guide VTOPO SAVOIE TOME 2 a été édité, et le cheminement qu'il conseil est légèrement différent de celui que nous avions emprunté.

Le départ ne se fait donc pas du col du Frêne, mais du hameau de Routhenne. Effectivement il est plus aisé, et ne nécessite pas le portage que nous avions rencontré. Au bout d'une 1/2 heure il rejoint la même piste. Doucement je progresse vers le sommet, le terrain plutôt gras, du fait des précipitation de la veille rend mon ascension glissante et mon contraint à quelques courts poussages.

Une fois arrivé là-haut je m’aperçoit que les remontée fonctionnent. Un rider équipé pour la DH s'engouffre dans la pente côté station.

Je me dit que c'est vraiment bête de ne pas avoir pris un peu de monnaie sur moi,j'aurais pu profiter de la descente et remonter par les câbles. Bien sûr une remontée par les chemins pourrait sans doute se faire, mais cela nuirait au reste de la balade prévu alors se sera pour une prochaine fois. Le coin regorge de possibilités.

Au final je redescends par le chalet du CHA, comme la fois précédente. Plutôt que de revenir à la voiture par la route goudronnée, le GPS laisse apparaître une piste qui nécessite de faire un petit détour. Celle-ci bien raide au départ, s’aplanit ensuite pour redescendre sur mon véhicule.

Toujours autant sous le charme de cet endroit, je reviendrais encore et encore, d'autant que maintenant il se trouve à la porte de chez moi.

Je vais étudier sérieusement les possibilités au-dessus de la station et agrandir la rando dans ce coin.

Photo en cliquant sur le lien